mardi 20 février 2018

Le week-end des premières fois

    Quand quelqu'un que vous avez croisé brièvement deux fois vous propose de vous joindre à une sortie de groupe de 2 jours en forêt, vous avez plusieurs réponses possibles;

- Partir 2 jours avec des inconnus en forêt, c'est un peu risqué. Et puis les prévisions de Météo France pour le week-end sont assez peu engageantes. Et s'il y en a qui ronflent... Bref, il y a plein de raisons de refuser.

OU

- C'est une occasion à ne pas manquer de découvrir le fleuve et de rencontrer peut-être des gens sympas. Il y a aussi de très bonnes raisons de dire oui.

  Avant de nous être concertés, nous avions tous les deux accepté la proposition.

  Dès le lendemain, je me suis mise en quête de hamacs/moustiquaires et d'une touque, accessoires indispensables à une telle sortie.
  Vous n'imaginez tout de même pas partir en pirogue avec une valise à roulettes!

   Ainsi a commencé notre week-end des premières fois:
-1ère sortie en pirogue
-1er week-end en carbet
-1ère nuit en hamac
-1ère rencontre avec un groupe très sympa, mais ça nous ne le savions pas encore.

   Météo France avait vu juste. A l'embarcadère de Stoupan, il pleut!


Heureusement ça ne dure pas.



Ambiance et jeux de miroirs sur le Mahury









Après une heure de pirogue, arrivée au carbet.



Déchargement de la pirogue


  A onze personnes, avec les hamacs, tous les repas et boissons pour deux jours, les bidons d'essence, le groupe électrogène, malgré tous les efforts pour voyager léger, nous sommes plutôt chargés.


Aussitôt arrivés, chacun installe son hamac pour la nuit.


C'est un carbet 4 étoiles avec barbecue sous tôle,



 coin toilette et réserve d'eau de pluie pour alimenter la douche et l'évier,


et vue sur le fleuve. 
Le grand luxe!



    Sur le ponton, un serpent liane qui se confond totalement avec les planches semble importuné par tout ce passage. Il se signale en attaquant la chaussure de JC.


     L'herpétologue amateur du groupe tente de l'apprivoiser. Il lui en coûtera une morsure, heureusement sans gravité. Le serpent liane peut être dangereux, mais il n'a pas dû planter ses crochets trop profondément. Ouf!

   Une fois relâché, il poursuivit sa route tranquillement.



   Voyez comme il se fond dans la végétation.



Ambiance du soir en carbet


  Après une soirée bien sympa à fêter deux anniversaires vient l'heure de tester nos hamacs. Finalement c'est assez confortable.
  Nous  apprécions les chaussettes et la couverture placée au fond du hamac qui nous évite le SPG, syndrome du popotin gelé. En effet, même sous ces latitudes, en forêt les nuits peuvent être un peu fraîches.

  Après une nuit pas vraiment réparatrice à guetter les bruits de la forêt et observer le ballet des lucioles, au petit matin le chant des aras nous annonce le lever du jour. Magique!

  Malheureusement, les prévisions "pluies fortes" de Météo France se confirment.

   Les premiers à se faire mouiller sont les deux courageux qui vont allumer le feu et faire chauffer l'eau du petit déjeuner; les suivants, ceux qui ont l'idée de remonter un peu plus haut sur le fleuve en pirogue pour accompagner ceux encore plus mouillés qui rejoignent le carbet à la nage en se laissant porter par le courant.
Quant aux autres qui espèrent une accalmie du ciel en restant à l'abri du carbet en jouant aux cartes, ils finiront trempés eux aussi au retour en pirogue.

  De toute façon, c'est la saison des pluies, c'est de l'eau chaude et ce n'est pas ce que nous retiendrons du week-end.
  Nous nous souviendrons surtout d'avoir partagé de très bons moments avec des belles personnes dans un lieu hors du temps et envisageons déjà une prochaine fois ensemble.
  Françoise a évoqué une sortie-carbet à Saut Lucifer.
Evidemment, nous sommes partants!

  Merci à ML et JC pour l'invitation et l'organisation
et merci à tous, chacun ayant contribué à sa façon à la réussite de ce week-end.


lundi 12 février 2018

Mieux vaut un petit paresseux plutôt qu'un grand fainéant.

   Si vous faites défiler les photos au rythme d'une par minute à la façon d'un flipbook, vous aurez une idée de la rapidité de progression de ce paresseux. 
Comme on dit à la Réunion, il y va tilanp-tilanp, tout dou-ce-ment.

   Au moins, on a tout le temps de le photographier. Le plus compliqué est de le repérer, d'autant qu'au rythme où il se déplace, on ne l'entend pas. Et la plupart du temps, il dort, suspendu aux branches. Il ne descend au sol qu'une fois par semaine pour faire ses excréments.
Si, malgré sa lenteur, il est plutôt acrobate dans les arbres, en revanche il est très malhabile au sol et se traîne péniblement.

   Celui-ci est un jeune aï ou paresseux à trois doigts aperçu au Rorota.
Il en existe une autre espèce en Guyane, le Unau, qui lui ne possède que deux griffes aux pattes avant.

















mardi 6 février 2018

A nous la Liberté!

Dimanche, le GEPOG, une association d'ornithologues, organisait une sortie à la pointe Liberté, à l'embouchure de la rivière de Cayenne.
Les oiseaux n'étaient pas vraiment au rendez-vous, mais nous si.
Et nous avons été ravis de découvrir cette superbe plage peu fréquentée.








Fruits de noni, auxquels on prête de nombreuses vertus thérapeutiques






Côté oiseaux, les observations ont été maigres, mais les animateurs nous ont fourni plein d'explications très intéressantes.


Rassemblement d'urubus noirs autour d'une carcasse de machoiran






Nids de caciques cul-jaune




Balbuzard pêcheur


   Avec les longues-vues de l'association, nous avons pu observer ce balbuzard pêcheur ainsi que des frégates en vol.

   Le GEPOG organise plusieurs sorties par mois, certaines réservées aux adhérents et d'autres ouvertes à tous. 
   La prochaine aura lieu le 18 février à la Roche Tablon à 6h30 du matin et à 1 heure de Cayenne.
C'est un peu matinal pour nous, mais nous participerons à d'autres, c'est certain.

dimanche 4 février 2018

Le coq de roche, l'oiseau qui a la banane.

  Le week-end dernier des collègues nous ont fait découvrir un sentier et un oiseau extraordinaire.
Seuls, nous n'aurions sans doute pas trouvé le sentier qui n'est pas indiqué, mais peut-être est ce volontaire.
En effet, il conduit à un site de parade et de reproduction d'un oiseau emblématique de Guyane, le coq de roche.
C'est le seul site aménagé qui permet de l'approcher.
Il faut évidemment rester discret pour ne pas le déranger, d'autant que nous sommes  en pleine période de reproduction.



  Le sentier mène au lek, zone où les mâles paradent en groupe, mettant en valeur leur magnifique plumage orange sous les rayons du soleil.



"Dis cocotte, je te montre mon plus beau profil. Pas mal non?"



Quelle allure de rocker avec la banane!



Quand la femelle a choisi son partenaire, elle tire délicatement une plume de l'heureux élu.

Si monsieur coq n'a pas son pareil pour faire le beau,après l'accouplement tout se gâte.
Il n'est absolument pas papa poule.
Maman coq de roche doit tout assumer seule, la construction du nid, l'incubation des oeufs et les soins aux petits, ce qui explique sans doute la discrétion de ses plumes, marron, afin de ne pas attirer le regard des prédateurs.

Elle niche dans des falaises ou des grottes.
Après l'observatoire où nous avons eu la chance de voir plusieurs mâles, le sentier mène à une immense grotte où nous avons aperçu furtivement quelques femelles, plus difficiles à photographier.



Nous avons été émerveillés par cette sortie qui nous a permis d'approcher au plus près cet oiseau fabuleux, espèce endémique des zones montagneuses du plateau des Guyanes.
Mais si vous voulez avoir une chance de l'observer, n'oubliez pas que vous n'êtes pas dans un zoo et que vous devrez rester discrets, d'autant qu'un comportement trop mobile pourrait mettre en danger la reproduction de cette espèce fragile.

Rencontre du jour...

  A 2 pas de la maison, devinez qui j'ai rencontré.   Un premier indice   Ces mèches ne vous disent rien? Vous ne reconnaissez pa...