lundi 23 juillet 2018

Le pic ouentou

-Toc toc, toc
-Qui est là?
-C'est le pic ouentou.


  Prenant mon petit déjeuner sur la terrasse, un martèlement attire mon attention.
Il me faut peu de temps pour localiser l'oiseau "charpentyé" comme le nomme les créoles.
Depuis 10 bonnes minutes, il frappe le tronc d'un cocotier du jardin, à la recherche de quelques insectes.
  Le pic ouentou est un oiseau commun en Guyane, ce qui n'enlève rien à son intérêt à mes yeux.
Quel magnifique casque à plumes rouges!
  Très concentré sur sa tâche, il me laisse tout le temps de le photographier.




vendredi 20 juillet 2018

Paramaribo, marché et scènes de rue

  Même si les fruits et légumes proposés au marché sont les mêmes qu'à Cayenne, l'ambiance et les prix sont bien différents.
  Dans une grande halle, les produits sont vendus par lots délicatement empilés.




    Plus loin, l'odeur du poisson réveille nos narines. Nous passons vite.



  A l'étage, l'ambiance est beaucoup moins frénétique et de nombreux étals ont été délaissés.
On y trouve une multitude d'articles en fer blanc, de boîtes plastiques et également des vêtements et chaussures de moindre qualité.


  Un second bâtiment abrite le marché aux plantes médicinales et herbes aromatiques.
Là, les touristes ne se bousculent pas et l'appareil photos ne semble pas bienvenu. Voilà la seule photo que je m'autorise.


  Nous poursuivons notre flânerie à travers les rues, un peu au hasard.



  Le son des percussions et un attroupement nous attirent.
  Le 1er juillet est la fête de Keti Koti (couper les chaînes) commémorant l'abolition de l'esclavage qui date de 1863.
Nous sommes la veille de cette fête nationale, mais déjà Paramaribo s"anime et nous croisons de nombreuses femmes en tenue traditionnelle.
  Malheureusement, nous repartons le lendemain matin et ne pouvons qu'imaginer l'ambiance. De nombreux barnums et stands sont installés le long du fleuve et sur la place de l'Indépendance.
  Quand en quittant l'hôtel, je souhaiterai une bonne fête nationale à la personne de l'accueil, il me remerciera mais ne se sentira pas concerné. Il est d'origine indienne et cette manifestation est suivie par la communauté noire, issue de l'esclavage, ce qui n'est évidemment pas son cas.






mardi 17 juillet 2018

La Basilique St-Petrus et Paulus de Paramaribo





  C'est notre coup de coeur de ce séjour à Paramaribo.
  La basilique de Paramaribo est le plus grand édifice en bois d'Amérique du Sud avec la cathédrale de Georgetown au Guyana.
  Construite à la fin du 19ème siècle, elle est entièrement assemblée par tenons et mortaises, sans aucun clou.
  L'extérieur est en ébène verte, un bois du plateau des Guyanes, très résistant.



  L'intérieur est en cèdre brut, un bois tendre, facile à sculpter et très clair, donnant à l'édifice une luminosité remarquable et une odeur délicieuse.





  Derrière la porte finement ouvragée du baptistère, on peut apercevoir une cloison sculptée par des artisans saramacas, d'où la présence de symboles d'art Tembé.








  Beaucoup de Guyanais viennent au Surinam d'abord pour le shopping.
  Mais si, comme nous, vous n'êtes pas des adeptes des temples de la consommation , surtout quand les boutiques sont envahies de contrefaçons, nous pouvez quand même venir à Paramaribo. Il n'y a pas que des centres commerciaux!

  Si vous êtes intéressés par l'architecture religieuse, vous pourrez également découvrir la mosquée, mitoyenne de la synagogue, ou divers lieux de culte hindou ou chinois ou encore l'église réformiste, la variété des monuments religieux donnant une image de la mosaïque de la population du pays.

mardi 10 juillet 2018

Visite du centre historique de Paramaribo, capitale du Suriname.


    Au départ, nous avions réservé un vol Cayenne/Paramaribo, jusqu'à ce que la Surinam Airways abandonne brutalement sa desserte pour la Guyane qu'elle assurait trois fois par semaine depuis une dizaine d'années. La raison semble être une question d'homologation européenne de ses avions.

   Ce déplacement étant d'abord professionnel, nous avons dû trouver un plan B par la voie terrestre.
   Nous avons pris la route jusqu'à Saint Laurent du Maroni où nous avons laissé notre voiture, puis traversé le Maroni par le bac jusqu'à Albina. Là un chauffeur nous attendait pour nous emmener jusqu'à Paramaribo. En tout, le voyage a duré près de 6 heures.

   Le long de la route, la végétation n'est pas très différente de celle qui pousse en Guyane, mais la conduite à gauche et les panneaux en néerlandais nous dépaysent déjà.

   Le Suriname, ex-Guyane hollandaise, est indépendant depuis 1975 seulement et l'empreinte hollandaise est encore très marquée, particulièrement au niveau de l'architecture à Paramaribo. Le centre historique est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2002. Ses maisons coloniales blanches en bois sont plus proches de celles qu'on trouve en Louisiane qu'à Cayenne.










Un intrus!






Les consoles et lambrequins sont des éléments  décoratifs des maisons coloniales.







Les doubles volets ou doubles portes permettent la ventilation tout en restant à l'abri des regards.


  Certains éléments architecturaux traduisent le métissage culturel.
Une magnifique porte saramaca décore cette maison coloniale.




   Ces volets, dit caribéens, s'ouvrent vers le haut, ce qui permet une aération et une luminosité, tout en se protégeant des rayons du soleil.



  Après avoir déambulé dans les rues de maisons coloniales, nous poursuivons dans le quartier officiel.


Le Palais présidentiel, 
dont le fronton porte les armoiries du Suriname, redessinées à l'indépendance
et la devise du pays "Justice, Piété, Fidélité".



Deux Amérindiens encadrent le bouclier où sont représentés 
-un navire, symbole de l'arrivée des esclaves,
- un palmier qui représente le présent du pays dominé par la justice
(même si personnellement ce n'est pas ce que m'évoque cet arbre à priori.
Si quelqu'un a une explication, je serai ravie de la connaître.)
-une étoile à 5 branches correspondant aux 5 continents dont sont originaires les Surinamais.


Face au ministère des finances, la statue de Johan Adolf Pengel, ministre des Finances, puis Premier Ministre,  sert de perchoir aux oiseaux



   Les oiseaux sont très amateurs des autres statues également
   Celle-ci trône devant le jardin des Palmistes, le seul parc public du centre historique, planté de magnifiques palmiers royaux.




    Non loin de là, devant les bureaux du Président se dresse la statue de Baba et Mai, symboles de l'immigration indienne. De 1873 à 1916, 34000 citoyens de l'Inde Britannique ont débarqué au Surinam.
    A côté, Mama Sranam représente la patrie et ses 5 enfants. 




   Après cette longue balade et avant de rejoindre l'hôtel une petite pause le long du fleuve serait bienvenue... mais la place est déjà prise.


  Dans un prochain article, je partagerai avec vous mon coup de coeur de ce séjour, mais j'ai déjà été assez bavarde aujourd'hui.
  Alors à bientôt pour la suite ...

Rencontre du jour...

  A 2 pas de la maison, devinez qui j'ai rencontré.   Un premier indice   Ces mèches ne vous disent rien? Vous ne reconnaissez pa...